
La conférence
Mardi 4 mars 2025 à 20h
Nous communions à un pain fait de blé cultivé dans une terre morte, perfusée aux engrais de synthèse et aux pesticides, sur d’immenses monocultures où les oiseaux ne s’aventurent plus.
Nous communions à un vin produit à partir d’un raisin saturé d’intrants chimiques, souvent cultivé par une main d’œuvre étrangère exploitée.
On peut reculer devant ce constat, ou se réfugier dans la piété pour ne pas porter notre attention sur ce pain et sur ce vin, et élever uniquement notre regard vers ce qui se rend « réellement présent » dans l’eucharistie : le corps et le sang du Christ.
Pour Benoit Sibille, enseignant à l’ICP, poète, et diplômé en théologie, cela est encore trop intellectuel comme acte d’adoration : son livre Défense du pain et du vin défend la thèse que le réalisme eucharistique – le matérialisme de la foi, dans une époque qu’il qualifie de très “spiritualiste” – devrait pouvoir nous ramener à ce pain et ce vin, à la terre, les champs de blé, les gestes du paysan, du meunier et du boulanger, les vignes, les vendanges, le pressoir et les mains des vignerons.
Pour continuer la discussion, et fêter mardi gras, le bar est ouvert après la conférence !