Conférence : le spirituel en politique, piège ou nouveau souffle ? Avec Géraldine Muhlmann et Jérôme Alexandre

jeudi 27 juin 2024 | Conférence

La Bible, une nouveauté radicale ?

L’événement

Jeudi 27 juin à 19h

Le Dorothy propose une soirée-débat autour des livres de Géraldine Muhlmann, L’imposture du théologico-politique (Les Belles Lettres, 2022, 448 pages, 24,50€) et de Jérôme Alexandre, Le christianisme est un anarchisme (Editions Textuel, mai 2024, 192 pages, 18,90€), en présence de l’autrice et de l’auteur, animé par Stéphane Lavignotte. Cette soirée est co-organisée avec ETAPE (Explorations théoriques anarchistes pour l’émancipation).

Géraldine Muhlmann est philosophe, professeure de science politique à l’Université Panthéon Assas et animatrice de l’émission quotidienne Avec philosophie sur France Culture.

Jérôme Alexandre est théologien à la Faculté Notre-Dame du Collège des Bernardins.

Stéphane Lavignotte est pasteur, théologien et militant écolo-libertaire.

Géraldine Muhlmann, L’imposture du théologico-politique

Le théologico-politique, aussi « renouvelé » soit-il aujourd’hui, est une imposture. Une démesure de la pensée, qui force les réalités politiques pour imposer sa « thèse ». Et ce triomphe parle non des choses politiques, mais de la philosophie. De ses désirs à elle, rarement tout à fait éteints, d’atteindre une toute-puissance théorique, c’est-à-dire un savoir total sur l’histoire : sur sa direction, sur sa véritable « ressource », sur son prétendu « fond ». (Extrait de la présentation de l’éditeur)

Jérôme Alexandre, Le Christianisme est un anarchisme

La réputation d’un christianisme plutôt conservateur et celle d’un anarchisme antireligieux n’y changent rien : un examen attentif de ces deux mondes conduit à découvrir leurs profondes affinités. Pour Jérôme Alexandre, théologien reconnu, le message évangélique et le combat anarchiste reposent sur une conviction première et partagée : l’impérieuse nécessité de protester contre toutes les injustices. Cette exigence repose sur un même esprit de désintéressement, une même révolte devant les usages destructeurs des pouvoirs, de l’argent et de la peur de l’autre, un même horizon de liberté-libération.

Il s’agit aussi d’accorder sans contradiction le souci du communautaire et de l’individuel, de l’universel et du singulier. L’anarchisme, conçu comme forme de vie entièrement vouée à l’invention de l’avenir, serait ainsi la forme politique la plus naturelle pour les chrétiens. L’essai de Jérôme Alexandre en produit rigoureusement la démonstration. Véritable manifeste, il appelle les chrétiens à ne pas céder à la tentation du repli identitaire.